CHAPITRE XXV
Impôt sur le Capital
Dans plusieurs pays où l’impôt est basé sur la fortune vraie, et non sur des apparences, comme en France, on a compris que le revenu ne doit pas seul être pris en considération. À côté de la richesse donnant un revenu imposable, facile à apprécier, se rencontre un autre mode, une autre nature de richesse, en un mot, un capital mort, ne donnant aucun revenu appréciable en francs et en centimes. C’est le capital de luxe, par excellence. Ainsi, une demeure princière, un château, un parc, une collection artistique, sont des richesses aussi incontestables que des titres de rente, des champs, des domaines ruraux, des maisons de produit. Et, cependant, au bout de l’année, leur heureux possesseur n’avait pas retiré un centime en monnaie.
Jusqu’à maintenant, il a semblé juste que ces sortes de manifestations de la richesse soient exemptes d’impôt, ou, du moins, frappées pour un revenu insignifiant, supposé même. Un château, par exemple, valant un million, sera frappé, pour ses portes, fenêtres, ouvertures, à peu près dans la même proportion