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du genre humain. Tout ce qu’on tentera contre cette loi ou en dehors d’elle, échouera infailliblement. Rien de plus important donc que de la constater, pour ne pas se perdre dans l’aride désert des théories chimériques, pour que le travail fécond qui réalisera l’avenir désiré si ardemment ne soit pas entravé, retardé par des actions perturbatrices. »

Tel a été l’objet des études précédentes que nous avons faites et publiées particulièrement dans l’intérêt de la grande famille des travailleurs de notre société française, heureux si nous pouvons contribuer par là à l’œuvre de salut tendant à une distribution plus équitable des charges publiques, qui ont trop pesé sur la classe laborieuse, véritable source de la richesse générale.

C’était déjà le vœu du grand poète latin, quand il chantait, dans ses vers immortels, la plainte des laboureurs de son temps.

C’est dans l’intérêt du petit, de l’humble, du travailleur, que je viens d’écrire ce qui précède. Que deviendra la réforme fiscale proposée ? Jusqu’à ce jour, les lois préparées sous la dictée de la puissance financière ne donnent guère satisfaction aux besoins de la classe laborieuse. Notre société serait-elle donc condamnée à ne jamais profiter des leçons du passé ? Ce n’est pas lorsque le poids énorme d’une dette publique, comme aucune autre nation n’a eu à en supporter, qu’il convient aux possesseurs de la plus grande partie de la richesse générale, de marchander quelques fractions de leurs revenus considérables, afin de décharger d’autant la classe bien plus nombreuse de ceux qui, en réalité, produisent cette richesse.