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UN DERNIER MOT





Qu’il me soit permis, à la fin de cette trop longue mais attachante étude, de la terminer par les mêmes réflexions que faisait, il y a plus d’un demi-siècle, le grand écrivain déjà cité, dans l’un de ces ouvrages où il a peint notre état social en paroles si éloquentes, et dont on a si peu profité :

« Nous sommes à une époque décisive, à un de ces moments solennels où se résout pour l’humanité le problème de l’avenir. Le peuple le sent, un instinct divin l’avertit que le monde, ayant accompli une période de son développement, va se transformer, et que, dans le nouvel âge qui s’ouvre, sa place, à lui, peuple, doit être toute autre que celle qui fut la sienne dans les âges précédents. Par lui doit naître une société plus parfaite, plus conforme aux éternelles notions de la justice et de la charité, complément nécessaire et consommation de la justice. Nous venons unir nos efforts aux siens, nous venons apporter à nos frères le faible tribut des lumières que nous avons pu recueillir par l’étude attentive des faits antérieurs, dans lesquels doit se manifester la loi du progrès social ou de l’évolution