Un vieillard avait deux fils, Pierre et Paul. Sentant sa fin prochaine il les fit venir et leur dit : « Dans le cours de ma longue carrière, à force d’ordre et de travail, j’ai pu économiser la somme de 60,000 francs. Elle est en dépôt chez M. Jean, notaire, qui la tient à ma disposition. Allez le prier de me l’apporter, car je veux, dès aujourd’hui, vous en faire le partage et l’abandon. »
Ainsi fut dit et fut fait.
Pierre résolut d’employer son lot à l’achat d’obligations de chemins de fer, placement de toute sécurité, garanti par l’État. En conséquence, il donna ordre à un agent de change, à la Bourse de Paris, de lui acheter soixante-cinq obligations au cours du jour :
Frais de courtage à 2 pour 1.000 |
56 | f. | 90 |
Timbre |
1 | 80 | |
Acquit |
0 | 10 | |
Total |
58 | f. | 80 |
Quant à Paul, il fixa son choix sur un petit domaine composé de prés et de terres labourables, qu’il se proposa de cultiver lui-même et qui lui fut adjugé pour la somme de 30.000 fr.
Les frais restant à sa charge furent les suivants :
Timbre minute |
5 | f. | » |
Expédition |
16 | 10 | |
Enregistrement à 6.88 % |
2.064 | » | |
Transcription |
25 | » | |
honoraires du notaire 1 % |
300 | » | |
Total |
2.410 | f. | 10 |