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Que les francs-maçons pratiquent leur religion s’ils en ont une, que les juifs se conforment à la leur, c’est leur affaire ; j’ai assez de la question épineuse des impôts, sans m’engager dans les querelles étrangères à cette question. Que nous soyons en république, en empire ou en royauté comme cela nous est arrivé périodiquement depuis plus d’un siècle, la science économique est toujours là, avec ses exigences, ses principes, ses lois, ses nécessités propres ; c’est celle-là qui nous occupe. À moins d’avoir le parti pris de critiquer pour le plaisir de critiquer, je ne comprends pas ce chapitre de M. de Resnes ; il voudrait faire disparaître l’influence des francs-maçons et des juifs, moi aussi : une société plus ou moins secrète formant un État dans l’État est anormale au sein d’une République, fondée sur la liberté et l’égalité. Quant aux juifs, comme ils représentent la classe la plus habile à former des collections de millions, c’est précisément contre eux que l’impôt progressif sera dirigé dans sa plus haute expression. L’impôt très progressif à haute dose à partir des millions de revenus, aurait pour effet de faire cesser l’empire des possesseurs de l’or. La règle doit s’appliquer à tous sans exception ; les juifs n’auront plus à crier qu’on les persécute, puisque tous seront soumis à la même loi. M. de Resnes voudrait aussi se débarrasser de la République. À moins qu’elle ne se détruise elle-même par ses excès, je n’en vois pas l’utilité ; l’amender vaudrait mieux, si nous sommes sages. Par qui la remplacer ? Sur quatre monarchistes, il y en a quatre qui ne veulent pas des trois autres : branche aînée, branche cadette chez les descendants du Béarnais ; branche à droite, branche à gauche chez les collaté-