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trouve là un spectacle supérieur à tout ce que peuvent rêver les ambitieux ; les gambades des écureuils dans les sapins sont plus gracieuses que les gestes les plus désarticulés de nos orateurs, et le chant des oiseaux plus musical que leurs plus beaux discours, et je suis sûr que M. de Resnes partage tout à fait mon opinion à ce sujet. Sur cette montagne, je respire un air vivifiant ; j’assiste à l’application des lois de cette ancienne république, que M. de Resnes a le tort de dédaigner : ses institutions civiles, administratives, judiciaires, fiscales, peut-être même militaires, sont sans doute en avance d’un siècle sur les nôtres. Ce serait profiter que de savoir les imiter.

Un solliciteur bien importun ! je n’ai jamais rien demandé à l’un des sept gouvernements et des cinquante-deux ministères sous lesquels j’ai vécu ; aujourd’hui, je demande pour la première fois quelque chose à l’État : une loi équitable qui fasse payer un peu plus d’impôts à l’opulence oisive et qui dégrève d’autant ceux qui, malgré leur travail pénible, ne jouissent pas même de l’aisance.

Non, non, en cette matière, il n’y a pas d’éloquence supérieure à celle des chiffres. Un paysan ayant femme et quatre enfants possède une maison, huit hectares de terre, grevés de six mille francs. Il paie en impôt foncier, portes et fenêtres, personnelle et mobilière 187 fr.

sans compter les impôts indirects, au moins. 60 »  »

Soit

L’intérêt de sa dette s’élève à 247 fr.

240 »  »

Ensemble 487 fr.