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compte du ton de cette critique. Quand on est sûr de la vérité, et rempli de l’excellence de sa cause, il n’est pas nécessaire de recourir aux explications d’un exorde par insinuation, on entre en plein dans le sujet ; on frappe d’estoc et de taille, à droite et à gauche, sans autre façon. N’est-ce pas la bonne manière, la manière à la française. Comme cela, les idées sortent claires comme de l’eau de roche, on en voit le fond en pleine lumière. Faisons de même, on ne saurait trop bien imiter un contradicteur aussi nettement hostile à vos idées, puisqu’il ne peut les attribuer qu’à une cervelle un peu détraquée. Nous verrons si le mécanisme qui règle la sienne, ne serait pas, comme certaines horloges arrêtées, en retard d’un siècle ou deux.

« De même, dit-il, qu’à l’aurore de la Révolution Française et longtemps avant l’éruption de ce volcan, les hommes qui en France, devaient en être les principales victimes, se ruaient d’un cœur léger dans toutes les utopies qui devaient causer leur perte, de même maintenant, nous voyons des membres notables de la société actuelle, qui a succédé à l’ancienne, sans la remplacer, adopter par sentimentalité un peu niaise, par légèreté, par entraînement irréfléchi, par générosité, sans pondération et parfois par snobisme, des idées destructives de tout ordre de choses et de toute société. La progressivité de l’impôt est une de ces idées. Celle d’exonérer de toute charge les classes inférieures de la société, qui lui a donné naissance, en est une autre. Ce sont là, les deux idées maîtresses de la brochure de M. Dufay. Je ne sais jusqu’à quel point elles