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D’une femme instruite





J’ai rarement lu quelque chose d’un intérêt aussi soutenu, d’aussi net, précis, accessible même aux personnes peu versées dans ces questions si actuelles et toujours si ardues, ailleurs que dans la brochure que vous venez de faire paraître sur l’impôt progressif. Elle éclaire et élargit la vision étroite qu’en général nous avons de cette question sociale qu’instinctivement nous faisons personnelle et restreinte ; les honnêtes gens reconnaîtront que si, en touchant la plaie morale, vous causez une douleur cuisante, c’est que cette douleur est nécessaire. Cependant il me parait exagéré de frapper les propriétés d’agrément.

La réponse est facile. S’il n’y a pas de revenu attaché à la propriété, elle sera exempte de tout impôt sur ce chapitre ; elle ne sera touchée par l’impôt que par rapport à son capital, lequel, en général, est très restreint et inférieur à la somme consacrée à la création de cette propriété.