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les ressources normales ont continué à augmenter : « il est évident, dit-il, que l’ignorance où se trouvent à la fois le Pays, le Parlement, le Gouvernement lui-même du véritable état de nos finances, est l’une des causes de cette persistance dans le déficit qui semble invincible, par le fait de procédés de gestion qui ont eu, sous tous les régimes les résultats les plus déplorables. » Et il a ajouté qu’il en sera ainsi tant que la réalité n’apparaîtra pas en pleine lumière dans des documents officiels si simples, qu’ils en seront lumineux et que tout le monde pourra lire et comprendre sans effort. Et le budget de 1905 prévoit encore une augmentation de 63 millions sur celui de 1904 ?

Pourquoi, dans une telle situation ne pas recourir à la mesure si simple, adoptée dans tous les autres pays d’Europe, même bien moins grevés que l’État français : recourir à l’impôt sur le revenu, avec plus ou moins de progression, afin de ne pas accabler davantage le travail et la petite propriété qui sont au bout de leurs ressources.