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D’une Parisienne





La révolution française a déplacé les privilèges, mais elle n’a pas supprimé les abus. La bourgeoisie, en se substituant à la noblesse et au clergé en 1789, a constitué, par les prérogatives qu’elle s’est arrogées et par l’accumulation des richesses dans un petit nombre de mains, le danger du capitalisme qui prend les proportions d’une féodalité financière.

L’équilibre pourrait être pacifiquement rétabli par cet impôt progressif qui surchargerait les grosses fortunes et dégrèverait les petites ; mais il est certain que les privilégiés d’aujourd’hui ne se laisseront pas tondre sans crier et qu’ils essaieront par tous les moyens possibles de se soustraire aux exigences de la loi.

N’importe, je crois qu’avec de l’énergie et des volontés intelligentes, le projet triomphera, et quel que soit du reste le résultat de leurs efforts, ceux qui auront combattu pour cette cause de haute moralité auront bien mérité de l’humanité laborieuse !