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projet qui jetterait moins l’effroi parmi les adversaires ; car la pierre d’achoppement, vous allez voir, serait la surcharge d’impôts des citadins, capitalistes, propriétaires, industriels, commerçants, etc., et s’ils ne sont ni le nombre ni le droit, ils ont la force capable de mettre un fameux bâton dans les roues de la réforme… Je crois apercevoir bien des écueils où les adversaires de cet impôt pourraient le faire échouer, et je n’ai pas encore bien distingué le pilote capable de le conduire à bon port… Les parlementaires sont dominés moins peut-être par la ploutocratie que par l’impuissance à élaborer des organisations administratives qui ne peuvent pas être de leur compétence. Comment on remédierait à cela ? Par un service d’études à la tête de chaque ministère et des rapports périodiques sur leurs services par tous les fonctionnaires ; méthode qui transformerait totalement l’esprit du fonctionnaire en développant son initiative et en lui permettant les idées et le talent. »

Je crois bien que l’auteur de cette lettre est précisément l’un de ces fonctionnaires qui ne manquent ni d’idée ni de talent, et que la puissante hiérarchie dont il fait partie l’empêche peut-être de publier quelques notices très utiles à ce sujet.

De mon côté, je suis persuadé aussi que, si les expériences tentées dans certaines régions n’ont pas donné de résultats satisfaisants, on peut l’expliquer ainsi qu’il suit : Dans telle région où le système actuel produit en impôts, sur les patentes, les terres, les maisons, les portes et fenêtres, les droits réunis, etc.,