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en temps ordinaire, une institution sociale de première nécessité, est-il conforme aux intérêts immédiats du pays, est-il sage et prudent qu’un homme de votre autorité apporte publiquement l’heureux appoint de son approbation et d’une recommandation chaleureuse, à une réforme qui, dans tous les cas, restera désormais impuissante à enrayer la marche de la Révolution qui s’avance, mais ne sera jamais, entre les mains qui s’en serviront, qu’un instrument d’épuisement, de ruines, de mort pour la patrie ? Et ne croyez-vous pas qu’il avait raison, Jules Lemaître, lorsque, l’autre jour, il s’écriait : Je n’attends rien que d’un changement de régime ; tout ce que vous tenterez et préconiserez de bon, si vous ne changez point de régime, sera frappé d’avance de stérilité, et même deviendra pire que le passable d’à présent.

« Et, maintenant, deux petites questions encore, exemptes, croyez-le bien, de toute velléité de critique. Entre l’income-tax que vous citez et l’impôt progressif tel qu’on le conçoit en France, n’estimez-vous pas qu’il y a des différences capitales et essentielles ? Et pensez-vous, d’autre part, qu’on puisse sérieusement établir une comparaison entre la façon dont l’impôt sur le revenu fonctionne dans la Prusse monarchique et respirant l’ordre, et la manière dont il serait appliqué dans la France républicaine ? »

Je réponds aux questions de cet aimable correspondant.