Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/189

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Lettre d’un fonctionnaire





« Il est à supposer que nous ne tarderons pas à voir fonctionner ce nouveau régime, dans une mesure restreinte, tout au moins, insuffisante à notre avis ; et je le comprends : car si vous êtes convaincu de la possibilité de son bon fonctionnement, il est évident qu’il ne faudrait pas se borner à la suppression de deux ou trois contributions. Là où je suis tout à fait d’accord avec vous au point de vue justice et aussi au point de vue métier, c’est dans le désir et l’espoir de voir une large exemption à la base faire disparaître des rôles ces milliers de petites cotes de quelques centimes, désespoir des percepteurs ; car beaucoup ne rentrent pas ou pas vite, et les percepteurs, qui ne sont pas toujours des barbares, n’osent pas poursuivre pour des sommes aussi minimes et préfèrent solder de leurs deniers. Cette disparition serait bien accueillie de tout le monde, contribuables et agents de recouvrement.

« Il faut bien, dit-on, conserver et augmenter, s’il se peut, les très grandes fortunes. »