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ainsi, fatalement, l’impôt sur les pauvres. Mais pas du tout ; ils ne seraient plus pauvres. Voyez-vous, Messieurs les grands propriétaires, il est plus simple de vous résigner. Votre peur du progressif vous fait dire des choses vraiment trop naïves, vous resterez, quoi qu’on fasse, même avec une progression bien plus élevée que celle prévue dans les projets de loi et dans mes hypothèses précédentes, les vrais maîtres de la situation, et, au lieu de perdre votre temps à lutter inutilement contre une réforme nécessaire, vous aurez, au contraire, autour de vos grandes propriétés légèrement diminuées, une armée plus nombreuse de petits propriétaires et de travail leurs qui vous défendront contre les revendications, dangereuses pour vous et pour tous, du socialisme et du collectivisme.

10° Puis, vous ajoutez : malheur aux ennemis de M. le maire.

Je voudrais bien savoir ce que M. le maire fait dans l’affaire ; les vrais sources de renseignements sont dans nos documents administratifs : enregistrement, hypothèques, perception, grand livre de la dette publique, et les millions d’actes connus de l’administration.

11° On arrivera ainsi, dites-vous, à l’anthropométrie fiscale ; on fixera les classes dans les quelles les contribuables devront être rangés pour l’application de l’impôt.

Quoi de plus juste ?

Ensuite, vous signalez les trois grands inconvénients