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Sur les objections présentées par la Société des Agriculteurs de France





La Société des Agriculteurs de France, composée en général de rentiers fort riches et de cultivateurs qui cultivent surtout les sociétés parisiennes où l’on s’amuse, n’a pas manqué de défendre ses revenus et ses rentes, en se donnant l’air de soutenir les intérêts des petits fermiers, des petits propriétaires, vrais cultivateurs du sol. Ceux-ci, au contraire, doivent profiter seuls du nouveau régime, puisque l’impôt proposé ne touchera pas, à la base, le revenu nécessaire, et que le taux progressera dans le sens de la progression du revenu, au lieu de progresser, comme aujourd’hui en sens inverse. Il faut lire cette petite brochure de huit pages avec quelque attention, pour se rendre compte de l’habileté avec laquelle les rédacteurs cherchent à en cacher le véritable but.

Inutile de revenir, ici, sur l’insuffisance déjà signalée du projet de M. Rouvier, que nous critiquons