L’histoire des ossemens du prétendu géant est ensuite interrompue jusqu’à ces derniers temps. M. Cuvier, à l’occasion des éléphans fossiles, donna bien un extrait de la célèbre dispute à laquelle ils donnèrent lieu, et crut y trouver des preuves qu’ils avaient appartenu à un éléphant ; mais il n’en parle qu’en passant. Ce n’est qu’il y a deux ou trois ans que M. Audouin, se trouvant à Bordeaux, fut averti par M. Jouannet, membre de la Société linnéenne de cette ville, que des ossemens fossiles, regardés comme ceux sur lesquels avait été édifiée l’histoire du roi Theutobochus, se trouvaient à Bordeaux, relégués dans un grenier depuis fort longtemps. Ces deux naturalistes eurent l’heureuse idée de commencer à s’assurer de la probabilité de cette conjecture, en confrontant le nombre et l’état des pièces avec la liste que M. Cuvier en avait donnée dans ses Recherches sur les ossemens fossiles d’après Riolan, et ils se convainquirent que cela était comme on le supposait. M. Audouin, à son retour à Paris, sentant toute l’importance de la possession