Renes ou à Nantes, réclamer ses droits de suzeraineté sur la Bretagne. Nominoë se soumit eu apparence ; mais il saisit bientôt l’occasion de proclamer son indépendance.
Prévoyant cependant qu’on ne le laisserait pas jouir paisiblement de son nouveau poiivoir, il entre en armes dans le comté de Rennes, s’en empare, achève les fortifications commencées autour de la ville depuis le temps de Louis-le-Débonnaire, et y attend l’armée de Charles-le-Chauve. Cette armée vint, mais ne se battit pas ; elle se dispersa avant d’être vaincue. La puissance des rois franks commençait à déchoir en Bretagne.
Nominoë et son allié Lambert, comte de Nantes, dépouillé par Charles-le-Chauve, poussent alors leurs conquêtes au-delà du pays de Rennes et de Nantes, jusqu’aux portes d’Angers. Charles-le-Chauve, occupé de ses dissensions de famille, se borne à menacer les Bretons. Nominoë étend ses conquêtes dans le Poitou. Charles vient l’y trouver, et traite avec celui qu’il ne pouvait vaincre.
Mais à peine débarrassé des Franks, Nomînoe vît insulter sa nouvelle puissance par les Normands, dont il lui fallut acheter le départ, après trois défaites consécutives. Ces terribles ennemis une fois éloignés, Nominoê ne songea plus qu’à se faire reconnaître comme roi, malgré la défense de Charles-le-Chauve ; mais il fallait se faire courronner par la puissance ecclésiastique, pour que ses droits ne fussent plus contestés. Les moyens énergiques qu’il employa pour aplanir les obstacles que lui suscita son clergé, prouvent encore son indépendance complète de la puissance des rois franks. Il déposa quatre évêques opposants, leur donna des successeurs plus faciles, créa deux nouveaux évêchés, Tréguier et Saint-Brieuc, puis se fit couronner dans l’église de Dol, à laquelle il rendit, d’autres disent donna, son titre de métropole.
L’évêque de Rennes ne fut pas du nombre des opposants. C’était alors Auriscand II qui avait succédé à Etienne,
