toutes les directions soumettre cé qui n’a pas encore subi sa domination. La péninsule armoricaine résiste seule, et déjà elle est cernée de tous côtés par les établissements des bandes germaines de Clovis. Elle succombera à son tour, mais jamais complétement, après de longs efforts, et toujours prête, à la moindre occasion, à secouer le joug des barbares, qui n’ont avec elles aucunes sympathies de langue, de mœurs, de traditions. Le territoire des Rhedones, comme celui des Namnètes, verra commencer ces luttes acharnées, qui finiront par lui imposer momentanément une colonie de Franks, qu’un rejeton de l’une des familles de ses anciens rois viendra bientôt repousser de son sein, toujours vierge dans sa nationalité.
Hoël, qui reçut le nom de grand, chassa du territoire de Rennes les nouveaux hôtes qui s’y étaient établis depuis quatre ans (509) sous le nom de Frisons. C’est pendant cette période d’occupation barbare que l’évêque Saint Melaine, qui avait achevé la conversion des Vénètes commencée par Saint Clair, et étant devenu puissant par la sagesse de ses conseils près du roi frank Clovis, accrut encore sa renommée et son influence au concile tenu à Tours eu 544. C’est alors qu’il devint un appui pour la Bretagne, et s’il y reconnut la suzeraineté du roi frank, ce fut plutôt personnellement et comme suffragant du métropolitain de Tours, qu’au nom des populations bre-
