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HISTOIRE DE RENNES.

n’avons voulu que toucher en passant un point qui a quelque contact avec l’histoire de notre ville.

Revenons au Conan Mériadec qui, après avoir guerroyé pendant onze ans contre les baribares que la Gaule s’assimilait peu à peu, mourut en 424, sans laisser sa couronne à l’un des nombreux enfants issus, disent les chroniqueurs, de son union avec la sœur de Saint Patrice.

Ici s’ouvre sous nos pas une nouvelle occasion de disserter que nous éviterons encore, y en invitant toutefois le lecteur à se tenir en garde contre ce que les chroniqueurs racontent depuis le Conan Mériadec jusqu’à Nominoë. L’érudition même de Gallet et des Bénédictins qui l’ont copié n’a pu ou n’a pas voulu, il en faut convenir, éclaircir les faits de cette période. Nous avions le projet de l’étudier près des sources, quand nous avons appris que M. Moët de la Forte-Maison s’occupait, à propos des Létes, d’un travail qui rétablira la vérité quelquefois obscurcie par le patriotisme breton, quand il s’agit de nos origines. Nous y renverrons donc le lecteur, en glanant néanmoins au milieu des récits souvent erronés de la chronique les faits relatifs à notre ville, qui nous sembleront le mieux prouvés.

Laissons donc de côté l’existence des successeurs du Conan Mériadec, et la généalogie fort obscure de Salomon, Grallon, Audren, Erech, Eusèbe et Budic, qui firent triompher successivement des intérêts de familles ennemies, sur des portions plus ou moins étendues de la péninsule, et prirent chacun dans leurs domaines, regnum, le titre de roi ou chef suprême, Conan.

Ce qu’il nous importe de savoir ici, c’est que du temps de Grallon, en 459, on trouve dans l’histoire des conciles le nom du premier évêque des Rhedones, dont l’existence soit bien constatée. Febediolus assista par procureur au concile de Fréjus.

Notons aussi, sans l’affirmer pourtant, que vers 450