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HISTOIRE DE RENNES.

pendance nationale, la tendance non interrompue de la cité à s’unir au tout Français, à cette chaîne dont la Bretagne n’était naturellement qu’un anneau, et qui, après avoir resserré entre elles les diverses parties de l’antique Gaule y deviendra à son tour un simple chaînon destiné à se rattacher à cette autre plus vaste chaîne qui s’étendra harmonieusement quelque jour sur tout le globe, malgré les efforts inintelligents et aveugles des individualités, qui ne perdront pas leur nationalité pour être confondues dans la même alliance fraternelle, et pour se donner la main, selon la parole du poète.


CHAPITRE II.
temps anciens.
époque gauloise.

Quand les premières migrations des peuples eurent abandonné la Haute-Asie, le berceau commun du genre humain, pour venir, poussés comme les flots par une main divine, peupler une partie de l’occident sous le nom de Celtes, de la grande famille des Cimmériens, ou Kimris, l’une de ces races nomades, substituant le nom de Galls à son ancienne désignation, trouva enfin le terme de ses stations séculaires dans le pays qui s’appela depuis terre des Galls ou Gaule, d’après la traduction latine du mot celtique. Parmi les tribus qui composaient la nation gallique, on comptait comme l’une des plus puissantes celle des Armoriques, ainsi nommée de sa situation le long des côtes de l’Océan. Elle se divisa dans notre péninsule en six peuplades ou cités, au nombre desquelles