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MINDON


Ô vieil Homère, aïeul des poètes,
du profond de ce tertre je t’adresse un salut !
Les chanteurs d’aujourd’hui se raillent des ancêtres ;
ils fuient ton ombre large comme celle d’un chêne
et vont se brûler au soleil.
— Laissons derrière nous le passé révolu
disent-ils, et créons une beauté nouvelle. —
Et leur sottise les rend pareils à l’architecte
qui rêverait un temple sans assises.
Le culte change, mais la beauté est éternelle.

Salut, ô vieil Homère, le maître à tous ;

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