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couvrant de leur clameur la voix des humbles cippes
forcent les mains à battre un applaudissement.

Certes il croulera et mon nom périra,
mais à l’oubli final je me suis préparé.
Ne vous réjouissez donc pas, vous qui déjà
vous écriiez : Ô vanité des vanités !

Ah ! que ne vous a-t-on versé dès le berceau
du poison dans le lait dont on vous nourrissait
sous la raison qu’un jour le trépas sonnerait,
vous, à qui mon orgueil fait lever les épaules.

Ma gloire passera comme c’est son destin.
Qu’importe si du moins, toute vaine qu’elle est,
je l’ai tenue ainsi que je la désirais.
Votre détachement, à vous, est aussi vain.

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