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MÉGISTOCLÈS


Sous les bosquets de laurier rose
les poètes de mon époque
promenaient une Muse
que son visage enduit de fard et de céruse
rendait la sœur des vieilles courtisanes.

Elle avait de précieuses robes,
des brodequins brodés, des pierres et des bagues ;
des colliers tombaient sur sa gorge,
des serpents d’or s’enroulaient à ses bras,
et ses cheveux au faux éclat
étaient fermés dans un réseau de pourpre.

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