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BITINNA


Je ne suis pas sortie du calme gynécée ;
j’y ai vécu en partageant mes heures
entre les soins de la demeure,
mes écheveaux de laine et la maternité.

Dans le jardin sans horizon
où un jet d’eau chantait au milieu du gazon,
j’ai promené mes angoisses d’épouse
qui ressent en ses flancs les premières secousses
de l’inconnu qui sera son enfant.
Mon époux soutenait ma taille en souriant.

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