Page:Ducoté - Le Chemin des ombres heureuses, 1899.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ANTHOUSA


Quand je parlais, j’étais toujours sincère,
le moment seul comptait pour moi.
Si les instants ne se ressemblaient pas,
du moins je demeurais la même.

J’étais comme la brise qui caresse ta joue,
elle souffle d’ici, puis de là ;
moi je disais tantôt ceci, tantôt cela,
et le contraire tour à tour.

Voudrais-tu retenir la brise entre tes doigts ?
On rêva de fixer ma parole. Pourquoi ?

— 39 —