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MÉRION


Mérion ne s’est pas soucié
des sacrifices, des fêtes, des offrandes ;
il n’a jamais gravi l’escalier d’un temple
et sur les grands secrets n’a jamais disputé.
Pourtant il n’était point impie.
Il portait sur son front haut levé
l’amour éclatant de la vie ;
il aimait tout ce qui respire
parce que tout servait à former son plaisir.
Il n’était point non plus stupide ou débauché
parce qu’il festoyait avec des courtisanes
et s’animait aux jeux du stade.

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