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Au portage du Grand Rapide

CHAPITRE IV



L’ÉTÉ




Le soleil de minuit. — Activité de la nature. — Les maringouins. — Activité du missionnaire préparant l’hiver. — Le fleuve Athabaska-Mackenzie. — Les rapides de l’Athabaska. — Comment on les évita d’abord, par le Portage la Loche. — Comment on les attaqua enfin. — Mgr Taché et le Lac la Biche. — Mgr Faraud et les Sœurs Grises dans les rapides, en 1867. — Les vingt ans de Mgr Faraud au Lac la Biche. — La Prairie et les bohémiens de l’apostolat. — La grande poussée, sous Mgr Grouard et Mgr Breynat. — Les barges d’Athabaska-Landing. — La plus dure épreuve. — Les vitres du Père Séguin.


Enlin, après neuf mois de mort, le suaire de neige se dissout sur l’immensité de l’Extrême-Nord, et la vie circule tout à coup dans les fleuves, les lacs, les forêts et les plaines.

Le soleil, suspendu par le solstice, ne se couche plus sur le champ arctique. Au bord du Cercle Polaire, il flotte sans déclin dans le ciel, et la fête du soleil de minuit console de leur quarantaine de ténèbres les reclus de l’hiver. En deçà, sur l’espace qui reste de l’Athabaska-Mackenzie, il