Lorsque, le matin du 11 décembre, les glas tombèrent sur Ennezat, de toutes les lèvres en même temps s’échappa l’exclamation :
— Le saint est mort ! Le saint est mort !
En revenant du cimetière, le samedi, veille de la solennité de l’immaculée Conception, comme le carillon des premières vêpres chantait, les bons fidèles se disaient :
— C’est l’entrée du saint au ciel. La Sainte Vierge vient le chercher.
Les Peaux-de-Lièvres firent écho à Ennezat, par leurs témoignages de deuil et de vénération. Ils pleurèrent leur missionnaire si aimé et firent chanter de nombreuses messes pour lui. Ils continuent à vivre de son souvenir et de ses enseignements.
Le Père Houssais, compagnon du Père Séguin depuis 1895, reçut son héritage. Il eut l’honneur de former, à son tour, de 1907 à 1912, deux missionnaires, trouvés dignes du martyre : les Pères Rouvière et Le Roux.
Le Père Giroux, aidé du Père Robin, dirigea, de 1916 à 1919, la mission modèle de Notre-Dame de Bonne-Espérance. Le Père Robin la garde seul aujourd’hui.
Le 1er octobre 1918, les Peaux-de-Lièvres déposaient, à côté du Père Grollier, un autre saint, apôtre inconnu dont nous espérons esquisser un jour la vie : le Frère Kearney. Il était arrivé, en 1861, à la mission de Notre-Dame de Bonne-Espérance, qu’il ne quitta plus.