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LES PLATS-CÔTÉS-DE-CHIENS
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obtenir un compagnon assuré. Ce fut le Père Duport, que remplaça le Père Bousso. En 1911, le Père Roure laissait sa place au Père Laperrière, pour aller fonder la ferme Saint-Bruno, au fort Smith. En 1915, au moment de goûter aux premiers fruits de sa ferme, il était donné à la mission de Notre-Dame de la Providence, comme chapelain des Sœurs Grises et des orphelins. C’est là que, vénéré de tous, il commence sa vieillesse, constant dans le calme pieux et la prudence qui présidèrent à sa vie, comme dans la fine bonté qui se répand de ses yeux, de son sourire, de ses paroles, de son cœur, sur ceux qui l’approchent. Les Plats-Côtés-de-Chiens le pleurent encore.


R. P. Mansozxxxxxxxxxx R. P. Laperrière
Savoyards, cousins de sang et frères d’armes.

Ils se souviennent qu’il souffrit pour eux les misères des commencements.

Dans son poste sibérien, hors de toute voie de communication, le Père Roure était condamné à être servi le dernier. Ses provisions lui arrivaient, via fort Providence. Il raconte que son ballot contenait ordinairement une chemise. Une manche de cette chemise était pleine de farine : sa ration pour l’année. L’autre manche renfermait ses articles de chapelle, de toilette, de cuisine, d’échange commercial. Avec ce qui restait de ce peu, il trouvait le moyen