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soudain leurs tentes et, sourds à ses prières, s’éloigner de lui, la veille même de la cérémonie, à la folle nouvelle jetée par un Indien passant, qu’à deux jours de marche de là l’on croyait avoir vu rôder un certain gibier :

« Le résultat de ce voyage semble se résumer en bien peu de chose… Mais il en est ainsi dans ces déserts dépeuplés du Nord. Nous passons une grande partie de notre temps à courir après quelques âmes, abandonnées, disséminées çà et là, et que l’hérésie cherche à nous ravir. J’espère que le bon Dieu tiendra compte aux missionnaires qui se dévouent dans ce pays, de tous leurs sacrifices, de leurs privations sans nombre et de toutes leurs peines de cœur, en présence de l’ingratitude de leurs ouailles. Notre joie et notre récompense assurément ne sont pas de ce monde. Nous les espérons dans l’autre ! »