Page:Duchaussois - Aux glaces polaires, Indiens et Esquimaux, 1921.djvu/225

Cette page a été validée par deux contributeurs.
212
AUX GLACES POLAIRES
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

c’est le comble de l’art et le titre au brevet du cocher arctique. Mgr  Clut frappait rarement ; mais, s’il frappait, la couture s’imprimait sur la peau du paresseux. Traiteurs et sauvages lui enviaient cette spécialité. Au coup de fouet, il joignait le coup de voix haut et strident, qui donne à l’attelage le frisson de vitesse.

« Mais quand les chiens meurent de faim et de fatigue, celui qui les conduit n’est pas haut », dit le proverbe montagnais.


En tournée épiscopale (1916)

Un équipage valide aux mains du prélat eût été le champion des courses de l’Extrême-Nord. Mais le vicariat n’eut que rarement les moyens de lui procurer des coursiers capables de faire honneur à l’entraînement de leur maître.


L’une des cinq ou six chevauchées qu’il fit, du fort Providence (fleuve Mackenzie) au fort Rae (Grand Lac des Esclaves), « afin de donner au Père Roure la facilité de la confession bisannuelle », comme il disait, Mgr  Clut n’avait trouvé au chenil que quatre vieux chiens décrépits, dont l’un déserta, la première nuit. Comme l’itinéraire suivi cette fois était nouveau pour lui, il ne devait pas perdre de vue