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Mgr  Vital Justin Grandin (1829-1902)

Consacré à la Sainte Vierge, dès avant sa naissance, Mgr  Grandin manifesta, tout enfant, une piété de prédilection envers la Reine des Apôtres.



Mgr  Grandin
1er  Évêque de Saint-Albert
Un jour, l’un de ses condisciples, le Père Fouquet, lui annonça qu’il partait pour le noviciat des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée. Ce titre le fascina. Missionnaire, et, en même temps, le dévouéoblatus — de Marie Immaculée, n’était-ce pas l’idéal réalisé de tous ses rêves !

Au moment de cette révélation, il se trouvait au séminaire des Missions Étrangères de Paris, la seule institution, fondée pour l’évangélisation des infidèles, qu’il eut encore connue ; et il s’y préparait à l’apostolat des Chinois, avec le Vénérable Téophane Vénard, le Bienheureux Chapdelaine et d’autres futurs martyrs. De lui-même, il n’eut point quitté le séminaire. Mais ses supérieurs, tout contristés de perdre un tel sujet, lui conseillèrent de retourner au diocèse de Laval, à cause d’un défaut naturel, jugé incompatible avec l’usage des langues orientales. Ce défaut était un léger zézaiement, lequel, d’autre part, uni à la simplicité de ses manières, achevait de le rendre sympathique.

Le chagrin du pauvre « expulsé » tomba, devant le conseil que lui donna, le même jour, son directeur de conscience « d’essayer les Oblats ».