Page:Duchaussois - Aux glaces polaires, Indiens et Esquimaux, 1921.djvu/11

Cette page a été validée par deux contributeurs.
xii
AUX GLACES POLAIRES

Réponse de Monseigneur le Révérendissime Supérieur général :

L. J. C. et M. I.

Rome, le 17 février 1921.
Mon bien cher Père Duchaussois,

La lecture de votre manuscrit m’a procuré de consolantes impressions et m’a donné de vives espérances.

Vous avez exploité une des matières les plus riches qui existent et vous avez réussi à le faire sans nuire à l’intérêt de votre ouvrage ; bien plus, vous avez trouvé, dans cette abondance même, un moyen de varier les effets et de multiplier le bien que vous en attendiez.

À prendre contact avec de tels exemples, comment les âmes généreuses ne concevraient-elles pas pour l’apostolat un désir des plus intenses ? Vous avez su donner à tous ces récits un tour si vivant, vous avez si bien ménagé les rapprochements et les contrastes, vous avez mis en lumière d’une manière si exacte le courage de nos missionnaires, qu’il sera impossible de rester indifférent devant les faits que vous racontez et les situations que vous dépeignez.

Votre livre mérite encore un éloge tout particulier, au point de vue de la documentation ; elle est vraiment digne du soin que vous y avez apporté.

Une considération, qui n’est pas à dédaigner, m’est suggérée par la lecture de quelques-unes de vos descriptions les mieux réussies. Nos missionnaires ne désirent pas la publicité, tant s’en faut ; on trouverait même parfois qu’ils se taisent trop. Mais je pense que votre livre leur sera un réconfort, en ce sens qu’il leur donnera l’espérance de se voir soutenus à brève échéance par de nouveaux pionniers de l’Évangile. En un mot, ils seront heureux que tout ce que vous dites soit dit, et dit par un talent tel que le vôtre.

Il paraît que votre plume ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Tant mieux ! Nous attendons avec une impatience qui se devine les volumes promis, et nous sommes sûrs qu’ils