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comme la saison était trop avancée pour passer par le Golfe St Laurent.

Je ne donnerai aucun détail sur Londres car elle est trop bien connue, je me bornerai seulement à dire qu’il est difficile de se faire une idée de l’étendue du commerce des Anglais. — Pour le concevoir il fait voir ces magasins immenses encombrés de marchandises tant étrangères qu’indigènes ; cette marine dont les vaisseaux de toutes dimensions, remplissent les deux rives de la Tamise depuis son embouchure jusqu’à Londres distance d’environ trente milles ; ainsi que les vastes bassins qui ont été fait dans Londres et les environs. Enfin c’est une chose presqu’incroyable que l’importation et l’exportation qui ont lieu chaque jour à Londres. Quoique je connusse déjà Londres de renommée j’avoue pourtant que j’en avais une idée bien imparfaite, et que je fus étonné en la voyant. Je ne pouvais me persuader qu’il existât une ville aussi grande et aussi commerçante. Celui qui n’a pas vu Londres ne peut pas croire ce qu’elle est. Comme nous ne devions demeurer que peu de jours à Londres, nous employâmes le temps que nous avions, à voir les lieux et les édifices les plus intéressants, tels que Covent Garden qui est une place de promenade superbe, l’Église St. Paul, si célèbre par sa grandeur et son antiquité ; la Bourse ou Royal Exchange. La Tour et les nombreux édifices publics ; le Palais et plusieurs bâtisses magnifiques appartenant au gouvernement et à quelques Lords ; enfin les monuments des places publiques, les ponts et ce que nous