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Au ciel, où quelque oiseau de malheur toujours vole,
Plus de soleil pimpant, de lune bénévole,
Plus d’astres clignotant leur œillade frivole.

La Désolation, veuve d’espoir qui ment,
Semble régner ici pour éternellement,
Sous l’empire d’un fatidique enchantement.
 
Une heure de printemps est cependant venue,
Herbes et fleurs ont diapré la terre nue,
L’étang s’est constellé des joyaux de la nue.
 
Les portes ont laissé leurs battants engourdis
Sous les lierres inextricablement ourdis
S’ouvrir au vent berceur des bosquets reverdis.
 
Ce fut lorsqu’apparut, sans laisser de vertige,
Tant sa marche semblait un parfum qui voltige,
La Reine rayonnante en nimbe de vestige.