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QUAND LES VIOLONS SONT PARTIS

 
L’or palpitant s’allie au rose frémissant,
Mille langues de feu se meurent réunies ;
Cheveux épars ; s’incarne un rêve éblouissant,
On poursuit un vain leurre en folles agonies.

Mille langues de feu se meurent réunies :
L’ombre viendra bientôt envahir le foyer ;
On poursuit un vain leurre en folles agonies,
La vision dans la brume va se noyer.

L’ombre viendra bientôt envahir le foyer,
Un peu de cendre exhale une tiédeur bleuâtre ;
La vision dans la brume va se noyer ;
Un pâle papillon bat de l’aile dans l’âtre.