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Aprez les gouverneurs de la ville, vient le séneschal, le st du Lys* ou de l’Yf, sr de Beaucé, dont l’office, joint a celuy de président au Présidial®, est de 60 mille escus. Sa femme, Madame. {lest premier juge et le deuxiesme, et appellé alloud, allocatus. Il n’y a point d’autre président au Présidiat que te séneschal, dont le sige tient of est la prison,

Le 3¢ juge est le tieutenant du séneschal. Il y a de plus un juge criminel, un prévost de robe longue, un procurcur ct deux advocats du roy, onze conseillers,

Le prévost derobbe longue, 4 Rhennes, est premier juge de sa justice qui est distincte des autres. L’office vaut a0 mil escus. La Prévosté fut érigée par le duc Pierre U1, le 1° mars 456°. — Vieille Chronique, L. [V, —

Le Parlement de Rhennes, érigé f’an 1554’, tient dans les Cordeliers, en attendant que Ie basti- ment qu’ils ont commence tout joignant et qui est fort avancé, soit parachevé,

Ils sont de conseillers, en l’an 1636, en tout 86 ; 4 présidents aus Enquestes ct 2 aus Requestes du Palais, Puis ils sont 8 présidens au mortier, un procureur général ct 2 advocats géndraux 5 qui sont cn tout 103, départis en deux semestres ou séances : lune de février, en laquelle il y a 41 conseillers, 4 présidens au mortier, 2 aus Enquestcs, 1 aus Requestes, 1 advocat général ; et l’autre d’aoust, c’est a dire qui commence en aoust, en laquelle il y a 45 conseillers et autant de présidens qu’en Pautre, ct un advocat général aussy. Le procurcur général est unique ct commun a toutes les deux s¢ances. Des 4 présidens au mortier cn chaque séance, il y en a deux qui sont de


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    et c’était comme baron de Vitré que Henri de la Trémoilie la possédait, Elle fut ensuite acquise, au XVIUIle 6., par les Lannion ct les Marniére. Toutefois le vicomte de Rennes ne nous paralt point avoir eu de prérogatives spéciales ni de juridiction sur la noblegse, 4 moins que ce fat comme baron de Vitré. Un procés, plaidé 4u XVIles. entre lo maison de la Trémoille et le général de Ja paroisse de Toussaints, a donnd occasion aw célébre furisconsulté Hdvin d’cudier ce sujet. Sa dissertation sur la vicomté de Rennes a été insérée dans sea « Questions ct observations sur Jes matiétres féodales » (Rennes, Vatar, 1736, pp. 1-56). Le vicomte de Rennes jouissait de In haute justice, et sa juridiction s’exergait en laudituire de Ia Prévdté. [1 avait aussi Je droit de chevauchée dane 1a ville. V. « Grandes seigt@ de Hie Bret. : Rennes, vicomté », par M. l’abbé Guillotin de Corson (Revue do Brot. ct do V., avril 1897) ; — « Liancien manoir de Villencuve en Toussaints » parle méme (Soc, archdel, d’T, ct V., XVIN, p. 46) ; — « Pouillé histor. de Rennes a, V, p. 593 ; — « La Trémoille et Laval-Vitré », par M. de la Borderie (Revue de Bret. et de V., 1888, 2¢ semestre, p. 120) ; — Archives d’I.-cr-V, , série E (Titres féodcaux).

  1. Eustache de Lys se de Beaucé, conseilicr au Parlement le tq novembre 1632, sénéchal de Rennes regu au Parlement le 22 mars 1638. 11 en exercait peut etre les fonctions un peu auparavant. Aprés lui Charles de Lys fut regu dans la méme charge en décembre 1660. Cette famille a produit Gilles de Lys, const au Parlement lo 8 mars 1597 ; Joachim, id. le g septembre 1638 ; Gabricl-Mare, présid ! des Enquétes le 12 septembre 1734. V. « Liste génd- tale de Nosseigneurs du Parlement de Bretagne » (Rennes, Vatar, 1725),
  2. Les présidiaux furent créés par Henri 1 cn 1551, pour soulager les Parlements déjt créds et surtout celui de Paris, cncombrés par les appela des sdnéchaussdes, V. « Edicts, régicmens ot arrests, concernans l’érection des chancelleries présidiatles de Fronec… » (Paris, Jamet Mettayer, 1598), rare livect in-13 de 70 pages.
  3. N, st. 1457, V. Alain Bouchart, dit. des Biblioph. Bretons, folio 206, verse, C’est la Chronique d’Alain Bou- chart que Dubuisson appelle Vieille Chronique. Hi existe une plaquetic du XVII° s., in-g° de 11 pages, intitulds : « Erection de la prévosté de Rennes par le duc Pierre Il, »
  4. Le Parlement de Bretagne fut créé par un édit de Henri II, de mars 1553, donnd à Fontainebleau et enregistré le 4 mai suivant. Un édit de juin 1557 créa la Chambre des Enquetes ; un autre de mars 1560 erdonna que la s¢ance du Parfement qui se tenait & Nantes fat tranaférée & Rennes, ce qui rendit fe Parlement sédentaire & Rennes, Entin Heni 11, par son ddit de décembre 1380, créa la Chambre des Requetes ; ct Henri IV, par un édit de juillet 1600, donné it Lyon, ordonna que les séances du Parlement qui ¢taient chacune de trois mois, fossent désormais de six mois, V. « Essai sur le fonctionnement du Parlement de Bretagne aprés fa Ligue (1598-1610) », pur M. Henri Carré, maître de conférences à la faculté des Lettres de Rennes (Paris, Quantin, : 888). M. Saulnier, conseiler à la cour de Rennes, a rendu compte de cet ouvrage dans [a Revue de Bretagne et de Vendée de 1888, sous ce titre : « Le Parlement de Bretagne avant Louis XII », Conaulter encore « Le Barrezu du Parlement de Bretagne (1553-17g0) 9, par M. G. de la Pinelais (Rennes, 1891).