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ITINÉRAIRE DE BRETAGNE
EN 1636


De Candé à Rhennes, par Cbasteaubriant et Bain.


Candé[1], baronnie à Madame la Princesse[2]. Un gros bourg, encor en Anjou pour le temporel, et pour la taille et gabelle, de l’élection et grainier[3] d’Angers, distant de sept lieues. Cela apartenoit à Mr de Montmorency, et à présent à Mr le Prince de Condé, son beau-frère, par donation de confiscation sur luy acquise au Roy. Ne vaut que 700* de rente ordinaire ; mais le casuel et extraordinaire est beau, à cause de 50 beaus hommages qui en dépendent, avec 19 paroices.

Il est situé sur le bout d’un costeau ou terrain assez élevé, entre deux petits vallons, l’un desquels est une prairie, par où coule la petite rivière de Mandie[4] qui vient de source éloignée de 4 ou 5 lieues. Par l’autre coule celle d’Ardre ou Erdre[5] qui n’est qu’un petit ruisseau, lequel néantmoins se joignant à Mandie, au dessus d’un moulin situé à une mousquetade au dessous du

  1. Ch.-l. de cant., arr. de Segré, M.-et-L. V. « Candé ancien et moderne », par M. Perron-Gelineau (Nantes, V. Forest et E. Grimaud, 1886.)
  2. Charlotte-Marguerite de Montmorency (1694-1650), sœur de Henri II de Montmorency, gouverneur du Languedoc, décapité en 1632 ; épouse de Henri II prince de Condé, et mère du grand Condé. Candé avait été donné au connétable Anne de Montmorency, par Jean de Laval, en 1539 ; le roi le transmit, en 1632, au prince de Condé, beau-frère du duc de Montmorency.
  3. Grenier à sel.
  4. Ruisseau qui se jette dans l’Erdre, sous Condé. V. le « Dictionn. de Maine-et-Loire », par {{M.|[[Auteur:Célestin}} Port|Célestin Port]].
  5. Erdre, rivière qui naît en Anjou dans la comm. de la Pouèze, passe & St-Mars-la-Jaille et se jette à Nantes dans ta Loire. V. « Histoire de Bretagne », par M. de la Borderie, I, p. 39 ; — « Dict. de M.-et-L. ».