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II

Si du point de vue géographique l’unité de l’Asie peut être dite statique, elle est du point de vue psychologique, nous voulons dire du fait des aptitudes d’assimilation des Asiatiques et de leur volonté actuelle, essentiellement dynamique, pour employer des termes en faveur aujourd’hui. Peut-être ce dynamisme qui se traduit quelquefois par le cri : « l’Asie aux Asiatiques ! » est-il en parfaite harmonie avec l’orientation générale de la pensée moderne ; si celle-ci en effet s’éloigne de l’ancienne conception de « l’équilibre des forces », ce n’est pas pour se rapprocher d’une conception dynamique. En tout cas des conséquences politiques s’ensuivent nécessairement, les unes réservées à l’état de paix, les autres à l’état de guerre.

Celles qui paraissent réservées à l’état de paix sont des directives générales convergeant vers un but commun qu’il est facile de déterminer après ce qui vient d’être dit : l’indépendance à l’égard de l’Europe, indépendance acquise à la fois par les moyens empruntés à cette Europe même et par un retour à des traditions, à une éthique opposées à celle de l’Europe.

Celles qui impliquent l’état de guerre sont des alliances ou des accords entre Asiatiques en face des Européens.

Les conséquences de l’unité asiatique ainsi formulées, quels sont pratiquement les principaux peuples