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depuis Gobineau, une partie, petite c’est vrai, mais agissante de l’immense population chinoise, a tout de même eu ce souci. Ensuite, le type traditionnel de l’Asiatique frugal et économe survivra-t-il à l’accroissement énorme de biens matériels disponibles ? Car les immenses ressources de l’Extrême-Orient lui permettront de s’assurer des masses de richesses matérielles. Il s’ensuivra une révolution dans les mœurs et cette contrée du monde connaîtra peut-être, à son tour, une ère de hauts standings de vie.

La Grande Asie Orientale n’est pas qu’un programme politique, elle est aussi un programme économique.

Sur le plan politique, le Japon érige en principe l’autonomie nationale de chaque peuple. Le contrôle nippon doit être cependant maintenu tant que durera la guerre et une tutelle politique lui succédera chez les peuples qui ne seront pas aptes à se gouverner eux-mêmes.

Sur le plan économique, il ne s’agit pas, quant à présent, de préparer une autarcie intégrale et permanente, mais d’établir une économie capable en toutes circonstances de satisfaire les besoins de la population et de maintenir la puissance militaire. Le Japon étant encore en guerre, il faut intégrer les réalisations immédiates dans le plan d’avenir de la Grande Asie afin d’éviter d’annuler demain le travail d’aujourd’hui. Et les réalisations ne peuvent pas être remises à plus tard car les nouvelles conquêtes ne peuvent se suffire à