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vestiges en Insulinde, où il a été supplanté par l’islamisme et le brahmanisme aux XVe et XVIe siècles. Il a disparu de l’Inde où il a joué un rôle immense entre le VIIIe et le XIIe siècle et n’a plus guère de fidèles qu’à Ceylan et dans l’Himalaya ; quatre à cinq millions tout au plus.

Le bouddhisme du nord englobe les États de l’Himalaya (Nepal, Bhatan, Sikkim, Cachemire), le Tibet, la Mongolie et des parcelles de Sibérie.

Le bouddhisme de l’est règne en Chine, en Mandchourie, en Annam, en Cochinchine, en Corée, au Japon.

Le bouddhisme du sud est celui qui a gardé le plus d’éléments constitutifs du bouddhisme ancien. Ceci résulte du maintien dans ces régions de la doctrine de l’hinayana ou « petit véhicule » et aussi des conditions de climat et de vie sociale analogues à celles du pays d’origine du bouddhisme. Le costume des moines peut s’y conformer aux prescriptions des trois vêtements, l’habitation consiste en une « hutte de feuilles » où l’on est seul ou avec un seul compagnon, exception faite pour les grands couvents de Colombo, Candy, Rangoon et Bangkok, où les conditions d’existence restent malgré tout très simples. Ensuite, les moines mendient leur subsistance comme le Bouddha le prescrit à ses disciples, sauf encore dans les grands couvents où les aliments sont préparés pour tous. Enfin, pendant les trois mois de la saison des pluies, les moines ne sortent pas ainsi qu’il est prescrit.