des doctrines, elle est assurément remarquable, mais rien n’autorise à admettre que le bouddhisme ait fait école en Palestine, bien que le roi Açoka, vers 250, se vante d’avoir envoyé des missionnaires chez les rois grecs ses voisins, en Syrie et en Egypte. »[1]
Il est bien évident qu’en dépit de l’analogie de la parenté des doctrines que souligne Salomon Reinach, le bouddhisme n’est pas appelé à avoir un grand nombre d’adeptes dans nos pays. Le snobisme peut évidemment s’en mêler et des cérémonies bouddhiques comme celles à laquelle nous assistâmes un jour au Musée Guimet, à Paris, se multiplier pour l’agrément des snobs et des esthètes, mais de là à conquérir les âmes, il y a loin et nous connaissons maints lecteurs d’ouvrages sur
- ↑ Orpheus, par Salomon Reinach, p. 85 (Picard).
d’écarter de sa vue tout ce qui pourrait l’attrister.
Mais malgré ces précautions, Siddharta (c’est le premier nom
du Bouddha) rencontra successivement un malade, un
vieillard décrépit et un cadavre.
De même, diverses circonstances révélèrent au fils
du roi indien Josaphat, l’existence de la maladie, de la
vieillesse et de la mort, malgré le soin qu’avait mis
son père à dérober à sa vue le spectacle des misères de
cette vie. Et comme le Bouddha renonça au trône après
avoir fait la connaissance d’un religieux mendiant
(bhikshu) pour mener une existence plus parfaite, le fils
du roi Josaphat renonça également au trône et se fit
ermite après avoir rencontré le moine chrétien Barlaam.