Nous n’en dirons pas autant de l’art pictural car celui-là, nous le sentons plus près de nous ; nous en saisissons non seulement le charme et la technique, mais encore la valeur réelle. Depuis longtemps déjà, cet art nous est connu. Les paysages chinois et japonais et surtout les estampes japonaises font mieux qu’éveiller notre curiosité, ils nous plaisent ; certaines estampes nous séduisent par leur élégance et leur coloris, tandis que nous enchante la souple synthèse des encres de Chine.
Il va de soi que nos artistes et une partie de notre grand public sont sensibles à ces œuvres et que l’inspiration des premiers peut s’en trouver influencée. Mais encore une fois, jusqu’où peut aller cette influence ? Moins loin peut-être qu’on pourrait le croire. Laissant de côté l’imitation servile, la simple copie et remontant à l’idée qui préside à l’éclosion de ces œuvres, voyons dans quelle mesure cette idée peut se répandre parmi des artistes d’Occident.
Art chinois, art japonais, sont apparentés. L’art chinois a exercé une très grande influence sur l’art japonais qu’il a contribué à former. Dans les deux arts, le sentiment d’unité avec la nature est la conviction du peintre en même temps que son idéal.
Il en sera de même des artisans qui façonnent des objets dont « la forme sera simple et répondra