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taines industries du Japon, par exemple les filatures et les usines de produits chimiques où sont employées de très nombreuses femmes témoignent d’une recherche et d’une ingéniosité remarquables dans l’intérêt de la classe ouvrière. Les jeunes filles employées sont nourries et logées à l’usine d’une façon convenable et salubre ; elles font en commun des excursions organisées par l’usine à jour fixe et prennent des congés annuels dans leur famille si elles le désirent ; elles peuvent suivre les leçons d’une école qui est jointe à l’entreprise. De leur salaire est prélevée une fraction qui leur est conservée et à laquelle l’entreprise ajoute une somme, à leur mariage.

En Chine, immense pays de culture, où l’industrie d’ailleurs très réduite n’était pas groupée, ramassée comme au Japon, l’organisation du travail se fait lentement. Certes, l’ouvrier chinois existe à présent, mais l’industrialisation de la Chine n’est encore qu’à ses débuts et l’absence des voies ferrées dans presque tout l’Ouest et tout le Sud du pays, n’est pas faite pour en faciliter l’exploitation. Malgré tout l’industrie chinoise se crée. Il serait étrange qu’une fois l’impulsion donnée — et elle l’est probablement plus qu’on ne le croit du fait de la guerre actuelle — l’industrie ne se développât pas dans un sol et un sous-sol aussi riches que ceux de la Chine.

Il serait oiseux de revenir sur l’importance que peut avoir dans l’avenir l’industrialisation de la Chine. Tout a été dit là-dessus et l’on se représente