Page:Duboscq - Présence de l'Asie.djvu/44

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cidentaux de connaître la situation des différentes classes sociales chez les peuples d’Asie et de faire des rapprochements qui pourront être utiles aux uns et aux autres. Chacun des deux camps peut apprendre de l’autre, nous nous en portons garant grâce à ce que nous avons pu connaître en Chine et au Japon, de la condition des ouvriers.

L’Asie s’est délibérément engagée dans la voie de la législation sociale. L’ensemble de la population de la Chine mène une vie simple ; le Chinois plus encore que le Japonais sait se contenter de peu. L’on comprend que dans ces conditions les salaires aient été de tout temps très bas et comparativement à ceux d’Europe, dérisoires.

Pourtant, dans la seconde moitié du XIXe siècle, suivant la tendance qui se manifestait dans le monde entier, les travailleurs asiatiques commencèrent à exiger davantage et dans les dernières années du siècle, les grèves firent leur apparition en Asie. Les lois sociales étrangères furent étudiées. En peu de temps, l’évolution sociale atteignit au Japon le rythme de l’évolution politique. Législation du travail, inspection du travail, hygiène publique, assurance contre la maladie et les accidents du travail, arbitrage obligatoire, tout y fut mis debout à la fois. L’organisation internationale du travail, créée après la guerre de 1914-18 donna à ce mouvement une impulsion définitive. En 1938, le Ministère du « Bien être public » fut créé.

Des organisations jusqu’ici particulières à cer-