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en plus les matières premières sur place, avec pour conséquence un nouveau progrès de l’industrialisation par la création surtout d’industries nouvelles.

C’est une remarque digne d’être faite que l’adoption généralisée du principe de la répartition équitable des matières premières, au cours de ces dernières années, constitue un énorme pas de fait depuis la Société des Nations et sans elle. La question, souvent agitée à Genève, ne dépassa jamais le stade de la simple conversation. L’État riche en matières premières se montrait toujours prêt à en vendre à qui voulait, mais quand on lui disait que vendre n’était pas ce que l’on entendait par répartir équitablement, il se dérobait et la question n’avait pas avancé.

Or, sans lois et sans décrets, par la simple vertu de la justice qui en émane autant que par les nécessités de l’heure, le principe dont nous parlons s’est imposé et l’on peut dire qu’il constitue le but de guerre le plus élevé des belligérants actuels, chacun d’eux toutefois voulant l’appliquer suivant des modalités à sa convenance.

Mais l’on a déjà parlé d’un Comité mondial où les puissances économiques seraient représentées pour l’organisation de la production et la distribution des grandes matières premières, la détermination des prix, la constitution des stocks, l’utilisa-