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périeurs à ceux que lui aurait procurés la paix, témoin le conflit gréco-turque qui suivit la mondiale et que les Turcs n’eurent pas guerre à regretter. Et puis que vaut l’intelligence, un moment donné, contre « un certain nombre d’idées contagieuses et de mythes propagés par des groupes intéressés », contre certaines conditions matérielles ou contre l’obsédante et sourde coalition des forces impondérables qui poussent vers la guerre, comme vers une sorte de libération, des peuples excédés ? Songeons enfin que des peuples jeunes d’une certaine jeunesse n’accumulent pas sur la guerre tant de raisonnements que les vieilles nations d’Occident et sont plutôt enclins à se prouver à eux-mêmes leur maturité par l’exercice de leur force.

Pareille conclusion peut paraître pessimiste. Nous n’avons pas promis au lecteur de lui révéler le secret de la paix perpétuelle ; nous avons voulu évaluer pour lui une idée, l’idée de guerre, telle qu’elle se présente aujourd’hui aux yeux de certaines personnes, en fonction du cas qui nous occupe : le Pacifique.