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gions orientales sont aujourd’hui à la mode : théosophie, bouddhisme, hindouisme ; mais, le plus significatif, c’est le succès exceptionnel du catholicisme entre toutes les formes du christianisme[1]. On dirait que les Américains, les étudiants principalement, qu’ils soient incroyants, juifs ou protestants, y découvrent un sens à la vie qu’ils ne trouvent pas dans d’autres religions. Le catholicisme éveille d’abord leur curiosité, les séduit par sa pompe extérieure, par son prestige artistique et les amène peu à peu, grâce à ses vertus d’adaptation, à une sympathie moins superficielle pour ses traditions et, cette fois, pour son prestige religieux. En bref, au dire des personnes les mieux renseignées, il y a aux États-Unis, dans les générations qui naissent en pleine prospérité nationale, une rébellion de l’âme contre le mécanisme exagéré, une soif de vie intérieure, de beauté spirituelle, morale et religieuse, que n’apaisent pas les jouissances matérielles et qui cherche un

  1. Les recettes effectuées par la Propagation de la Foi dans 52 pays différents, au cours de l’année 1927, s’élèvent à 46,380,000 lire, ce qui représente une augmentation de près de 12 % sur 1926.

    Ce sont les États-Unis, avec leurs 20 millions de catholiques, qui ont apporté la plus forte contribution avec 22,409,333 lire, soit une augmentation de 8 % sur l’année précédente.