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au point de l’amener à opter pour le risque de guerre contre les autres solutions possibles.

« L’histoire « interrogée » impartialement nous apprend, en outre, que les causes de guerre évoluent du simple au complexe, passant du mobile physique de la subsistance des hordes ou peuples inertes aux sentiments troubles de la psychologie des foules endoctrinées et alertées. Les guerres qui ont eu lieu en Europe à raison de 75 ans au XVIe siècle, de 79 ans au XVIIe, de 50 au XVIIIe, en ne comptant que la durée de celles où la France a été engagée, sont désignées par des appellations diverses, aucune sous le nom de guerre économique, pas même celle où la Hollande a été impliquée de 1568 à 1713, soit 116 ans sur 145. Que le facteur économique y ait joué un rôle, cela n’est pas contesté ; qu’il ait été déterminant au point de servir d’argument probant en faveur de la paix proposée par Proudhon, cela se passe de réfutation »[1].

Si, maintenant, nous appliquons au Pacifique les théories qu’on vient de lire, nous conclurons que le déséquilibre démographi-

  1. Œuvres complètes de P.-J. Proudhon : La Guerre et la Paix. Introduction et notes de Henri Moysset, pp. LXXXV et suiv. (Marcel Rivière, édit.).