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tique contre l’Occident et prononça un discours retentissant sur ce thème : le Japon doit aider la Chine à abolir les traités inégaux. N’a-t-on pas annoncé que des associations de patriotes japonais, qui luttent contre l’influence politique et morale du monde occidental en Asie, projetaient d’élever un monument à sa mémoire parce qu’il s’efforça de libérer la Chine de la domination étrangère ? Toutefois, le Japon eût souhaité une révolution seulement au-dessous du Fleuve Bleu, afin d’atteindre les zones d’influence anglaise et française que contenait cette partie de la Chine, mais il était loin de désirer la chute de la dynastie mandchoue qu’il comptait tenir en tutelle à Pékin.

Cette politique à double détente ne se réalisa pas, mais, ce que nous en retiendrons, c’est le témoignage qu’elle apporte de cette intelligence entre Japonais et Chinois au préjudice des blancs et que définit littéralement le terme de collusion.


N’empêche que la Chine reste, aux yeux des Japonais, le fonds de réserve de tout ce qui leur manque et l’enjeu d’un conflit éventuel dans le Pacifique. Ce conflit, qu’il est permis de pressentir pour un jour indéterminé dans ces régions d’Extrême-Orient, a des causes et des buts variés. Si le manque d’équilibre des